Nous avons eu 7 jours de congé d'hôpital jusqu'au rendez-vous d'aujourd'hui. Wow ! Un record. Je peux vous jurer que nous nous pas ennuyées ! Pour la première journée de cette nouvelle phase de traitement de 27 semaines, nous avions tout un programme: 1 injection intramusculaire (dans la fesse), une injection dans le picc Line (cathétère permanent) puis enlever le picc line. En effet, comme nous n'avons pas été sélectionnés pour 1 des médicaments que nous voulions avoir par intraveineux, Alixe n'aura qu'une injection intraveineuse aux trois semaines (si tout va bien) ). Alors, il n'est plus nécessaire de garder le picc line (le médicament en question sera injecté intramusculairement 1 fois par semaine. L'avantage d'enlever le Picc Line sera qu'elle pourra mettre son bras dans l'eau (lire ici: prendre des douches, se baigner dans notre piscine et prendre des vrais bains. Yé !).
Je ne sais pas si c'est le long congé ou l'anticipation des traitements d'aujourd'hui, mais Alixe était particulièrement volubile sur ses émotions hier. D'abord, ça a commencé le matin ou elle me dit au moment de partir pour la montagne:
Alixe: '' Maman, je ne t'ai jamais vu pleurer.''
Moi (Mel):''Mais oui Alixe, tu m'as déjà vu.''
Alixe: '' Non maman, je t'ai seulement vu faire comme ça.'' Et elle fait semblant de s'essuyer les yeux.
Moi: '' Alors la prochaine fois que tu seras là, je te montrerai. Ta soeur m'a déjà vu et elle est convaincue encore aujourd'hui, que je blaguait même si je lui disais le contraire.'' (je me questionne depuis sur ce que je dois avoir l'air quand je pleure !! Hi ! Hi !)
Plus tard, alors que nous finissions de dîner, elle m'a questionné pour la dixième fois de la journée sur le déroulement des traitements d'aujourd'hui. Je répondait au mieux de ma connaissance mais je sentais que ce qu'elle voulait entendre était une certitude qu'elle ne souffrirait pas. Elle s'est mise à m'exprimer toute la peur qu'elle a de souffrir et combien elle trouve ça difficile d'avoir peur et de souffrir tout le temps. Tout ça, avec des larmes qui coulaient doucement sur ses joues. Mon coeur de mère était mis à dure épreuve. Heureusement, elle a finit sur une bonne note en suggérant des moyens qui pourraient l'aider à surmonter tout ça.
Aujourd'hui, elle était de super bonne humeur mais elle avait beaucoup d'anticipation pour les traitements. Finalement, tout a bien été jusqu'au moment d'enlever le Picc Line. L'infirmière nous a fait venir pour nous préparer mais le médecin n'était pas prêt. Le temps d'attente a rendu Alixe que plus anxieuse. Elle pleurait et était inconsolable. Heureusement, j'ai réussis à lui faire entendre raison, l'asseoir sur moi et la consoler avec des berceuses pendant que l'infirmière enlevait patienment tous les pansements qui protègent le Picc Line. Finalement, le docteur est arrivé dans la salle en catastrophe. Alixe n'a même pas eu le temps de dire un mot que le Picc Line était enlevé. Alixe s'est mise a rire de soulagement car...elle avait absoluement rien sentie ! Ouf !
Je l'ai félicité ce soir encore pour avoir surmonté sa peur et trouvé le courage de tenir en place pendant qu'elle subissait les traitements qui l'horrifient. J'espère que comme d'autres traitements auxquels elle s'est habituée, elle s'habituera aux deux injections intramusculaires hebdomadaires qu'elle subira pour encore 26 semaines.
J'espère que mon récit ne vous a pas paru trop long mais j'avais besoin de vous le raconter car je suis extrêmement fière de ma fille qui, malgré ses peurs et ses craintes, démontre une grande force intérieure pour passer au travers des traitements. Elle est si courageuse et fragile à la fois.
Bravo championne !
Maman Mel xxx